Budget 2023 : Les plus démunis laissés-pour-compte, encore une fois

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Budget 2023 : Les plus démunis laissés-pour-compte, encore une fois

Montréal, le 22 mars 2023 – Afin de prévenir et réduire l’itinérance au Québec, le gouvernement doit intervenir sur le revenu des plus démunis, financer le logement social et augmenter le financement des organismes communautaires. Nos attentes émises lors des consultations prébudgétaires n’ont pas été répondues et nous constatons que le budget ne permettra pas de diminuer la crise actuelle qui pousse de plus en plus de personnes vers la rue au Québec.

Rien pour la lutter contre la pauvreté

La pauvreté dans laquelle trop de Québécois.es sont plongé.es porte atteinte à l’exercice de leurs droits les plus fondamentaux. Nous devons renverser la tendance actuelle qui pousse trop de personnes vers l’itinérance. Pour y arriver, le gouvernement doit prendre ses responsabilités et s’assurer que chaque personne ait accès à un revenu qui permet de combler ses besoins de base minimalement à la hauteur de la mesure du panier de consommation. Hélas, excepté la maigre bonification du crédit d’impôt pour la solidarité de 78$ par année pour une personne seule, le présent exercice ne laisse rien entrevoir quant à un accès à un revenu décent. À cela s’ajoutent 8$ en baisse d’impôt pour les personnes qui vivent avec un revenu de moins de 20 000$. Cette baisse d’impôt favorisant surtout les plus nantis privera l’état de 1,7 milliard $ en revenu par année.

Le logement social balayé du revers de la main

L’annonce du gouvernement de 1500 unités de logement d’ici 6 ans pour le programme d’habitation abordable Québec (PHAQ) est inquiétante. Tout d’abord, nous sommes loin des 50 000 logements sociaux nécessaires et demandés. Ensuite, de ce nombre, 500 unités sont réservées pour les promoteurs privés sans offrir de garantie pour le logement social pour les 1000 unités restantes. Rien pour diminuer la crise du logement actuel et assurer une diminution du nombre de personnes qui se retrouveront à la rue par manque de logements, par prix trop élevés de ceux-ci ou par éviction. Le financement du secteur privé par le PHAQ renforcit la financiarisation du logement. Phénomène qui est identifié comme un pas de recul pour le droit au logement par la défenseure fédérale du logement.

Financement des organismes communautaires

Le présent budget annonce un rehaussement de l’appui récurrent aux organismes communautaires de 36 millions $ par année. Bien que depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement ait bonifié les investissements dans le programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC), nous sommes loin du besoin de 460 millions $ identifié en 2019 par la campagne Engagez-vous pour le communautaire. En itinérance, un montant de 7 millions $ par année pour les cinq prochaines années a été annoncé pour rehausser le nombre de places en refuge d’urgence. Le contexte actuel justifie une telle annonce et nous nous réjouissons que ce montant soit récurrent sur 5 ans. Néanmoins, dans l’esprit de l’approche globale mise de l’avant par la politique nationale de lutte à l’itinérance c’est l’ensemble des secteurs en itinérance qui aurait dû être rehaussé. Il est essentiel que les fonds investis pour prévenir et réduire l’itinérance offrent la flexibilité nécessaire aux communautés pour agir sur ce qu’elles identifient comme prioritaire.

Si le gouvernement a les moyens de réduire ses revenus de 1,7 milliard $ par année par une baisse d’impôt et de mettre de côté 1,5 milliard $ pour les impacts d’une éventuelle récession, ce dernier a les moyens de garantir un niveau de revenu décent pour l’ensemble des Québécois.es., d’augmenter considérablement l’offre en logement social et d’offrir les conditions favorables pour renforcer le filet social.

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Boromir Vallée Dore
Directeur général Réseau Solidarité Itinérance du Québec
(581) 849-8951
dg@rsiq.org

Itinérance et logement: le gouvernement doit consulter les experts

LETTRE D'OPINION

Itinérance et logement: le gouvernement doit consulter les experts

Aujourd’hui, les personnes en situation d’itinérance ou à risque de l’être se retrouvent face à un mur pour se sortir de leur précarité. En raison de la crise du logement et du contexte inflationniste actuel, trouver un logement, sain, sécuritaire et à un coût raisonnable est d’une grande complexité. 

Les ressources d’hébergement d’urgence et transitoire débordent puisque les gens y restent plus longtemps que les délais prévus en raison du manque de logements pour assurer leur sortie.

Cette conjoncture se fait ressentir directement dans la rue, le nombre de personnes en situation d’itinérance ne cesse d’augmenter, et ce, partout au Québec.

AccèsLogis

Pendant ce temps, la ministre Duranceau responsable de l’Habitation, nous annonce son désir de mettre fin au programme AccèsLogis alors que depuis 25 ans, en cohérence avec l’approche globale et communautaire en itinérance, il a permis à des milliers de personnes d’accéder à un logement social. Combiné à un accompagnement en soutien communautaire, ce type de logement a fait ses preuves pour sortir de façon durable les personnes de la rue ou empêcher qu’elles s’y retrouvent.

Il est évident qu’AccèsLogis devait être amélioré, c’était d’ailleurs attendu du milieu communautaire depuis plusieurs années, mais avant tout, il aurait dû être financé adéquatement. Le programme d’habitation abordable Québec (PHAQ) vise à le remplacer, mais celui-ci n’a pas fait ses preuves dans sa première mouture en plus de ne jamais faire la distinction entre le logement social et le logement abordable. D’autre part, il ne reconnait pas les besoins spécifiques des populations en situation de vulnérabilité.

Nouveau programme

Pour dire vrai, nous constatons que le PHAQ a été créé sans transparence et sans consultation. Si le gouvernement désire créer un programme d’habitation sociale qui répond réellement aux besoins de sa population, pourquoi ne met-il pas à contribution les experts en logement social et communautaire ainsi que ceux œuvrant auprès des populations avec des besoins spécifiques?

Il est inacceptable que le gouvernement abandonne un programme d’habitation au profit d’un nouveau sans avoir démontré son efficacité et sa pertinence auprès des personnes qui sont en situation d’itinérance ou à risque de l’être. En cette période de crise, ces personnes n’ont pas le luxe d’attendre un nouveau programme. Il faut utiliser celui déjà en place pour financer du logement social, et ce, maintenant.

 

Gabriel Pallotta, Président du conseil d’administration du Réseau SOLIDARITÉ itinérance du Québec

Panel historique

Rencontrez 5 invités  ayant tous.tes une longue expérience dans le domaine de l’itinérance qui se prononcent sur les lieux d’accueil et d’hébergement à haut seuil de tolérance et accueil inconditionnel le temps d’un balado et de capsules vidéos.

Le contexte pandémique a accéléré la création de nombreuses initiatives qui visaient à accueillir les personnes en situation d’itinérance qui ne trouvaient aucun endroit pour être hébergées ou simplement accueillies.  Ces endroits se voulaient le moins restrictifs possible et adoptaient des pratiques inclusives de façon à « ne laisser personne dehors » : absence de règlements trop stricts, ouverture à accueillir des personnes en état d’intoxication, tolérance de la consommation à l’intérieur même du refuge, tolérance de la présence d’animaux de compagnie, tolérance plus grande face à des comportements dérangeants, etc.

Lorsqu’il est question de cette façon de faire, certains réfèrent à des lieux à haut seuil de tolérance et même à un accueil inconditionnel afin de ne refuser ou d’exclure le moins de personnes possible. D’ailleurs, il est commun depuis des années pour des organismes œuvrant en itinérance de mettre en place ces pratiques.

Nos intervenants

France Labelle, Directrice générale du Refuge des jeunes à Montréal
Michel St-Gelais, Directeur général à la maison d’Accueil pour sans-abri à Chicoutimi
Geneviève Quinty, Directrice générale Projet Intervention Prostitution Québec
Michel Simard, coaching en développement clinico-organisationnelle en itinérance et accompagnement des équipes d’intervenants.es en itinérance
Marie-Noëlle L’Espérance, Directrice, Prévention, intervention et programmes cliniques

Cet exercice s’intéresse donc à l’historique des réflexions portez en lien avec les pratiques qui favorisent la tolérance et l’inclusion des personnes en situation d’itinérance ou à risque de l’être.-

En réponse au contexte pandémique, il y a plusieurs ressources qui ont vu le jour qui avaient pour mandat d’accueillir d’urgence les non accueillis, les exclus. On s’est mis à parler d’accueil inconditionnel, de haut seuil d’acceptabilité. Mais concrètement, que veut-on dire par là? On s’apprête à faire un saut dans le temps, parfois d’un peu plus de 20 ans pour aller explorer quelles réflexions berçaient nos collègues de l’époque en lien avec ces deux thématiques. 

On se questionne beaucoup sur les bonnes pratiques, l’accueil inconditionnel, le savoir-être, nos limites. Ces questionnements-là vont toujours faire partie de nos processus réflexifs. Chose certaine, avoir l’éclairage de personnes qui sont dans le domaine de l’itinérance depuis des décennies va toujours nous aider à cheminer.

Parfois on a l’impression que l’histoire et les revendications dans le domaine de l’itinérance se répètent. On se questionne…comment profiter de notre passé pour tirer notre épingle du jeu dans le futur?

À l’animation : Guylaine Racine, professeure retraitée en travail social
À la réalisation : Boromir Vallée Dore, Guylaine Racine, Alain bernier et Stéphanie Houde
Au montage : Maxime Couillard
L’ensemble du projet a été fait en collaboration avec l’Observatoire des profilages

Les femmes et l’itinérance

9000 fois merci!

Le 12 décembre nous lancions une lettre que tous les citoyens et citoyennes étaient invités à faire parvenir au premier ministre et aux ministres dans laquelle il était demandé d’agir RAPIDEMENT, d’établir MAINTENANT un portrait de situation et de déployer des actions dans toutes les régions du Québec pour que personne ne meure de froid dehors cet hiver. 

La lettre

Cette mobilisation du s’étalant du 12 au 23 décembre a sucité énormément d’intérêt de la part des citoyens : 

  • 9000 courriels ont acheminés au premier ministre et aux ministres
  • 6096 personnes ont rempli le formulaire pour envoyer des lettres
  • 2254 personnes ont envoyé une ou des lettres
Nous avons senti les citoyens et citoyennes, nos partenaires et allié.e.s derrière la cause et des discussions ont eu lieu avec les instances politiques. Nous continuions à travailler pour que personne ne meure de froid au Québec, car l’hiver reviendra chaque année.

Articles : 
Radio-Canada Outaouais
Le Devoir

Merci à tous!

 

Mesures hivernales en itinérance : l’état d’urgence au Québec

Nous avons besoin de votre aide pour empêcher que des personnes dorment dehors cet hiver au Québec!

Le Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec lance une lettre que tous les citoyens et citoyennes sont invités à faire parvenir au premier ministre et aux ministres concernant l’état d’urgence en itinérance au Québec. Dans cette lettre il est demandé d’agir RAPIDEMENT, d’établir MAINTENANT un portrait de situation et de déployer des actions dans toutes les régions du Québec pour que personne ne meure de froid dehors cet hiver. La lettre s’envoie en quelques clics.

Alors que les froids hivernaux sont commencés, les mesures hivernales en itinérance sont inconnues dans plusieurs régions du Québec et insuffisantes dans d’autres. Nous voulons que le gouvernement agisse maintenant en mettant en place des mesures hivernales pour répondre aux besoins des personnes en situation d’itinérance.

Pour envoyer la lettre

Répondez au formulaire ci-dessous

Suivez les instructions qui vous seront envoyées par courriel (vous recevrez un courriel de la part de Urgence RSIQ)

La lettre

L'état d'urgence dans plusieurs régions du Québec

Dans une démarche de consultation menée par le RSIQ auprès de ses membres, voici l’état de situation dans les ressources qui viennent en aide aux personnes en situation d’itinérance :

Le porte-parole de la campagne :

Boromir Vallée Dore
Directeur général, Réseau solidarité Itinérance du Québec
581-849-8951

Victoriaville

Victoriaville

18h

Stationnement St-Louis (Près de la vélogare)

Prise de parole, brasero, prestations, kiosque, soupe, café, don de vêtements et semaine de sensibilisation (du 17 au 21 octobre).

Semaine de sensibilisation : rendez-vous sur la page Facebook pour des chansons, entrevues, capsules, textes, vidéos, œuvres d’art.

Programmation :

Kiosques sur l’itinérance : animés par des élèves du CÉGEP de Victoriaville en technique d’éducation spécialisée de 18h15 à 19h00 et de 20h15 à 21h (cours = pauvreté et exclusion sociale)

Prise de parole politique à partir de 19h10 

Prise de parole communautaire

Musique/chansons/et spectacles variés jusqu’à 23h00

Vigile de solidarité de 23h00 jusqu’à 24h00 et brasero de 21h à 24h

Pour toutes l’informations : https://www.facebook.com/repitjeunesse.ca

Thérèse-De Blainville

MRC Thérèse-De Blainville

18h à 23h30

80 rue Dubreuil Blainville

Sensibilisation, spectacles, nourriture/café, dons de vêtements et chaleur humaine.

Pour toutes l’informations : www.facebook.com/nuitdessansabriMRCTDB/

Programmation de Blainville : 

18h30 Accueil et mot de bienvenue
18h40 DJ PO – musique d’ambiance
19h20 Revendications
19h30 « Band » de la Maison des jeunes des Basses-Laurentides
20h30 DJ PO – musique d’ambiance
20h50 Revendications
21h00 Burger Barrington (The Match Up)
22h00 DJ PO – musique d’ambiance
23 h 00 Fin de la soirée

Programmation dans les MRC de Thérèse de Blainville :

La Nuit des sans-abri, 21 octobre, de 18h30 à 23h00
Parc Dubreuil, 80, rue Dubreuil, Blainville
Vigile de solidarité, prestations musicales du groupe de la Maison des jeunes des
Basses-Laurentides, de Burger Barrington (The Match Up) et DJ PO. Kiosques
d’organismes communautaire pour échanger et sensibiliser les citoyennes et
citoyens.

2. Silhouettes de la Nuit des sans-abri
Du 7 au 20 octobre
Ouvrez l’œil dans l’une des six villes accueillant les 10 silhouettes de personnes en
situation d’itinérance réalisées par une artiste locale. À Blainville, Boisbriand, Boisdes-Filion, Rosemère, Sainte-Anne-des-Plaines et Sainte-Thérèse.

3. La Boîte itinérante : une exposition nomade sur l’itinérance!
Du 7 au 20 octobre
Maison du citoyen, ville de Sainte-Thérèse
37, rue Turgeon, Sainte-Thérèse

4. Sacs de sensibilisation. Distribution de sacs de sensibilisation contenant divers
éléments : épinglette de la Nuit, 11 actions, revendications, bougie, épingle « T’es
important-e pour moi ».

5. Faites la lumière sur l’itinérance. Allumez une bougie en solidarité! Les citoyens, les organisations et les commerçants sont invités à allumer une bougie, un lampion ou une lanterne dans une fenêtre ou sur leur balcon le 21 octobre au soir en solidarité avec les personnes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir. Ils sont invités à prendre une photo et à la partager sur les médias sociaux avec le mot clic #nuitdessansabriMRCTDB 

21 octobre : Rendez-vous à La Nuit des sans-abri

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

La Nuit des sans-abri sous le thème ‘’Sans toit ni choix’’ : un rassemblement solidaire et festif

Montréal, le 17 octobre 2022 – Le 21 octobre prochain, partout au Québec aura lieu la 33e édition de La Nuit des sans-abri. Tous les citoyens et citoyennes sont invité.e.s à se joindre à ce rassemblement solidaire qui vise à donner une voix aux personnes en situation d’itinérance, à démystifier leur réalité, à déconstruire les préjugés dans une ambiance festive et bienveillante. De plus, la porte-parole de l’édition  2022 n’est nulle autre qu’Annie Archambault : intervenant de proximité, paire-aidante, créatrice de contenu sur le phénomène de l’itinérance sur TikTok. Celle-ci a également vécu un épisode d’itinérance.

Mais qu’est-ce que c’est La Nuit des sans-abri?

La Nuit des sans-abri prend différentes formes selon la région : musique, sensibilisation faite par les organismes, témoignages, soupe populaire, café, spectacles, animations, etc. C’est une invitation à se rassembler dans un lieu public en après-midi, en soirée ou toute la nuit en signe de solidarité aux personnes en situation d’itinérance.

Le RSIQ et La Nuit des sans-abri

Le Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec prend part à l’organisation de La Nuit des sans-abri depuis 2019. Il est désormais responsable de la coordination et la communication nationale en soutenant les différents comités régionaux.

Pour toutes les informations reliées aux différentes villes : www.itinerance.ca

Page Facebook de l’événement : https://www.facebook.com/nuitdessansabri

L’événement Facebook : https://fb.me/e/1VvnsrjsJ

La Nuit des sans-abri a été fondée en 1989 par les Auberges du cœur du Québec connu d’abord sous le nom de “La nuit des jeunes sans-abri”. Anciennement tenu au centre-ville de Montréal, cette fête pour la solidarité s’est éclatée, en 1997, pour permettre de rejoindre les gens dans toutes les communautés du Québec. L’événement a toujours lieu le 3e vendredi du mois d’octobre et près de 60 municipalités y participent partout au Québec.

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Pour toute demande d’entrevue avec la porte-parole Annie Archambault :
Julia Ouellet
Chargée des communications
(418) 318-7512
communications@rsiq.org

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